La Palanca
n° 8 |
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Editò | |||
Que vos
disèvi dens la Palanca 7 l'importença de la reflexion au
dehens de las associacions occitanas. Que m'èi rendut compte hens
las totas darrèras Amassadas Generaus de Radiò País,
Calandreta, Parlem e Nosauts a quin punt lo monde e son portaires de messatges
unitaris, modèrnes e virats cap a l'avénguer. Atau, èster un dehenedor de l'occitan que despassa lo simple sauvetatge de la lenga. Que volem dehéner lo dret a la diversitat, au pluralisme : Om pòt èster au còp francofòne e occitanofòne, aquera diversitat qu'ei un pas cap a la libertat individuau e perqué pas deu grope desliurat d'ua pensada tròp sovent unica . Las lengas que pòden èster, per la loa diversitat e lo curiosèr qui apèran, palancas de qui apressan los pòples, palancas hèitas d'arrespècte. La cultura de qui nos podem arreclamar qu'ei tanben un eritatge e un patrimòni de qui podem her fructificar e her vàler tà her la Region e l'Euròpa de uei e de doman. Uniformizar las gents qu'ei pérder uas faiçons d'èster se, d'èster singulièrs. Mercés a la cultura occitana que podem ganhar en arcuèlh e integracion hens ua region qui's cerca e qui's torna compausar. Amassas que podem sauvar tot çò de bon d'aquera cultura, qu'avem valors universau e viradas cap a l'òmes : ne's cau pas privar de las perpausar tà bastir . Justament aqueths enjòcs que son portats au còr deus desbats tà l'organisacion deu territòri noste : uei tà l'Aglomeracion deu Gran Tarba doman tau País Val d'Ador de qui amassarà 12 Cantons. Lo desvelopament d'aqueths espacis que dependerà de la capacitat d'atraccion de qui auràn, atraccion renduda possibla gràcia a ua identitat hòrta. Lo temps que ns'a pressat. Totun, qu'avem obrit la discutida entre tots los de qui's volèvan exprimir sus l'Aglomeracion deu Gran Tarba e qu'avem metut suu papèr ideas concretas d'accions possiblas. Que las vos presentam uei e qu'atenem las vòstas reaccions. F.Bernissan |
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Aglomeracion deu Gran Tarba Còr de Bigòrra Agglomération du Grand Tarbes Au Coeur de la Bigorre |
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Le secteur
de Tarbes est fortement marqué par la vie associative autour de
la promotion de la langue et de la culture locales. L'enseignement, les médias, l'animation, la création et l'édition sont autant de pôles animés par des bénévoles de plus en plus relayés par des professionnels. Le but commun de ces associations est d'offrir un avenir au patrimoine culturel haut-pyrénéen (Une liste des associations est jointe en annexe.) Dans le cadre du projet d'agglomération du grand Tarbes l'association Nosauts de Bigòrra, section départementale de l'Institut d'Etudes Occitanes, désire collaborer aux travaux entrepris par le Conseil de Développement et présente ici, et ce après une large concertation avec les associations du secteurs de Tarbes, le fruit d'une réflexion qu'elle veut la plus globale et la plus en adéquation possible avec la population, la culture et l'histoire de cette région. Avant de passer à des projets concrets il convient en préalable et par soucis de lisibilité de dire dans quel état d'esprit nous avons travaillé à cette réflexion. |
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Nous voulons
donner une conscience claire et positive de cette région aux gens
qui l'habitent, aux gens qui viendront l'habiter ainsi qu'aux personnes
qui s'y rendront pour passer un séjour. Il nous apparaît
que l'on peut associer à la fois l'appropriation chez les population
d'une image d'auto-estime (il s’agira d’un état d’esprit
mariant confiance, affection et dynamisme) par rapport à leur lieu
de vie, une bonne intégration des populations immigrantes et la
diffusion d'une bonne image pour d'éventuels "publics"
de visiteurs. Face aux peurs que suscite le processus de mondialisation débridée et uniformisatrice, nous pensons que cette région dispose d'atouts et de savoir-faire pour proposer une alternative, se démarquer et exister indépendamment d'un système dépersonnalisant. Alors que le besoin de racines est de plus en plus ressenti chez les populations, le Conseil de Développement de l’Agglomération du grand Tarbes peut aisément promouvoir son caractère bigourdan. La culture bigourdane, son histoire et sa langue sont autant de ponts vers les régions voisines et facilitent les échanges culturels, humains mais peuvent également constituer un levier important pour le développement économique en partenariat avec des territoires voisins tels : Béarn, Comminges, Aragon, Catalogne … Aujourd'hui revendiquer son appartenance à un territoire c'est avoir une démarche dynamique. Car il s'agit bien ici de l'un des fondements de l’identité : se réclamer Bigourdan et assumer son rôle historique de cœur, ou capitale, de la Bigorre c'est avoir une carte d'identité qui permettra de voyager et d'attirer des gens dynamiques, entreprises ou touristes. Par ailleurs, nous sommes conscients de la position géographique de l’agglomération du grand Tarbes. Située au cœur de la Bigorre (qui correspond, et c’est une première particularité, à quelque chose près au découpage du département des Hautes-Pyrénées ) elle se trouve au centre d’un ensemble pyrénéen comprenant Bigorre, Comminges, Béarn et Aragon. Voilà l’opportunité pour la CGATde définir une politique cohérente par rapport à l’héritage culturel et linguistique qui est le nôtre et qui fait la singularité de la Bigorre; Opportunité également de se mettre en accord avec la politique culturelle et linguistique mise en œuvre dans les grandes régions pyrénéennes. Nous nous proposons de suivre ici deux démarches conjointes : La première démarche étant de renforcer, enrichir et professionnaliser les pôles existants; L'autre de combler les manques. Cette méthode aboutit à présenter en 7 points une stratégie permettant d'atteindre les objectifs mentionnés ci-dessus. |
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Maison
de la Bigorre et des Pyrénées :
Créer un lieu de vie dynamique et ouvert au public. Localisation centrale
bien en vue, à proximité du Marcadieu par exemple. Vitrine de la Bigorre
: Lieux de convivialité
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M
Medias : Une Télévision Locale Bilingue.
- Augmenter la présence
bigourdane dans la presse : Renforcer et compléter l'existant (Rubrique
" A tu de'n parlar " dans la Nouvelle République, page
bilingue dans le bulletin du Conseil Général, dépliants
bilingues). |
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Mémoire
vivante : Une gestion intercommunale des fonds de la culture
bigourdane.
- Sur la base de l'existant constituer
une section à part entière de la médiathèque
(livres, CD, mémoires sonores et vidéo) regroupant des documents
régionaux et pyrénéens qu’ils soient écrits
ou non en bigourdan (français, castillan, catalan…). L'ECLA
d'Aureilhan, la BDP et les Bibliothèques municipales ont déjà
des fonds locaux et municipaux qu’il faudrait compléter par
tous les supports offerts grâce aux nouvelles techniques de l'information
et constituer un catalogue général consultable sur internet.
Cette opération devrait dans un deuxième temps être
étendue au Département, fonds locaux de toutes les bibliothèques
municipales ou associatives (Château de Mauvezin), puis à
un réseau plus vaste . Cette section aurait sa ligne budgétaire
propre permettant de mener une politique d’acquisition en fonds
anciens et édition moderne et serait animée par un professionnel
formé. Elle pourrait étendre son action à la valorisation
des travaux des créateurs et chercheurs locaux. |
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Patrimoine
: Se réapproprier l'Histoire et la Culture locale
- Equiper le Musée
Bigorre et Quatre Vallées, qu’il soit bilingue bien sûr
afin d’être en harmonie avec la réalité culturelle. |
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Spectacle
vivant : Reconquérir la rue et la place publique par des
événements culturels issus de la tradition.
Répondre aux besoins
des publics : convivialité, nostalgie, découverte de nouveaux
styles et ouverture à l'ensemble pyrénéen : Chant,
contes, théâtre, musiques traditionnelles et actuelles, danse...
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Projets transversaux :
Visibilité de la
langue : Généraliser
la visibilité de la langue pour marquer l’identité
de l’agglomération. |
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Enseignement
et pratiques culturelles : Renforcer l'enseignement de l’occitan
et l'appuyer sur des pratiques culturelles bien vivantes.
La fonction de transmission
et de réappropriation mais aussi d'intégration est tout
à fait importante : acceptation des différences, contribution
à la lutte contre le racisme. La langue régionale est un
facteur de cohésion entre les générations et les
cultures. - Existant : Institutionnel
: Collège, Lycée, IUFM. |
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En
guise de conclusion Cet ensemble de propositions semble correspondre largement à l'esprit des différents textes de lois et notamment au texte n° 99-533 du 25 juin 1999 dit Loi Voynet qui place les agglomérations dans la construction européenne et donne priorité au développement local. Ici l'esprit interrégional et trans-frontalier est une réalité. Les articles 14 et 16 de la dite-loi donnent un cadre possible aux principaux chantiers que seraient : la maison de la Bigorre et des Pyrénées, une télévision qui pourrait s'envisager en partenariat avec des projets déjà existants, la création d’une section occitane de la médiathèque et l'enseignement scolaire et hors cadre scolaire. De plus ce projet s’intègre dans les objectifs fixés par le Ministère de l' Education Nationale et présentés par le Recteur de l'Académie de Toulouse dans les Circulaires du 3 mai 1999 et du 10 janvier 2000 intitulées "Programme à moyen terme de développement de l'enseignement de la langue et de la culture occitanes" et “ Cadre pédagogique de référence pour le développement de l’enseignement bilingue français-occitan dans le premier degré ”. Le projet que nous présentons ici relaie l'objectif de " veiller à la préservation d'un élément essentiel du patrimoine national". Le but étant de " contribuer à former des citoyens de demain capables de s'intégrer et d'être actifs dans leur région et dans leur pays, de se familiariser avec les régions et pays voisins et en définitive avec l'Europe". Le rapport Espitalié commandé par l’Office de Tourisme de Tarbes préconise notamment dans ce qu’y est nommé AXE 1 un discours qui pourrait fortement ressembler aux propositions faites ci-dessus. Nous pourrons également rappeler la Charte européenne des langues régionales et minoritaires ainsi que le rapport Poignant sur les langues régionales dans lequel il encourage les collectivités à promouvoir et à se servir de leur héritage culturel et linguistique. Enfin l'un des attraits de ce projet est la possibilité d'une collaboration effective et logique avec nos voisins tel le Béarn qui voit dans l'occitan un facteur de cohésion et de développement à tel point qu’il a été choisi comme l’un des axes fondamentaux du projet Béarn XXI. |
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Ce texte,
présenté par l’association Nosauts de Bigòrra,
est le fruit d’une réflexion entre les associatifs et non-associatifs
oeuvrant pour la promotion de la langue occitane, la culture et l’avenir
de leur région. |
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Aur e Argent taus Bearnés e Bigordans | |||
Qu'èi
lejut l'aute dia que la França ara qu'ei sonque lo 1% deu Mond
!En efèit qu'ei hèra simple de calcular : 60 milions/6 miliards.A
la debuta deu sègle que hazeva totun encòra : 2,5 % (40
milions/1,65 miliards) Aquò que'm rapera un-i-aute calcul, la Republica Francesa qu'a près de 100 despartament e la mesura mejana per un despartament qu'ei donc tanben de 1%. Atau a la sua creacion lo despartament de las HP que hazeva 0,7%, dejà drin petiton, en 1900 encòra 0,5 %, ara qu'ei passat a 0,35 % un pedolhèma a l'escala deu mond ! Auta navèra de las frescas, los Bascos que volen aver un despartament pròpi, net de Bearnés dizen mantuns maudizents ! Jo qu'èi ua proposicion a her : e si los Bearnés (faus e cortés) e los Bigordans (piri que cans) en lòc de her a can e gat, hazevan un sol despartament, qu'auren amassa 560 000 poblants, pròche de 1% . L’union que he la fòrça e a l'escala deu Mond 1% de 1% qu'ei un chifre arredond e qu'ei dejà pas mau. Qu'avem de mes duas lengas en comun, lo Francés e lo Gascon , entà nos her enténer. Bon, plan segur que no serem pas lo còr de la Gasconha, l'aperacion incontròtlada qu'ei dejà presa, mès lo cuu tanpòc se pensam a espiar de cap a Sarogòssa e Madrid e de cap a Barcelona e Valencia ! Tà parlar mei seriament que i a denz lo bacin de l’Ador/Garona, lo Grand Sud-Oest si preferatz, quate pòles urbans : Tolosa, Bordeus, Pau/Tarba, Baiona/Sent-Sebastian. Eras fronteras de despartament, de region e tanben d’estat que no son pas en adecuacion dab aquesta realitat economica mès tanben culturau. la nosta aglomeracion en formacion : Pau-Tarba (194 459 + 103 900 poblants) qu’ei copada per duas fronteras regionau et despartementau, que cau har petar aqueth carcan administratiu. Ua aglomeracion hòrta deth pèmont pireneenc gascon que pòt s’ahortir e trobar un equilibri dab las autas aglomeracions, devier un pòle d’atraccion peus parçans pròches dinc’a las petitas vilas vezias : Lo Mont, Aush, St Gaudens que’n sere mensh satelizadas per Bordeus o Tolosa. Que heré un parçan de 800 000 p. dab un capdulh bipolar de 300 000 p. De mes que poderé estar lo junhet enter l'Euro-Region deu Grand Sud-Oest (5,5 millions p.) e lo Grand Nord-Oest de la peninsula iberica ! Quand las montanhas s'abaixaran ... Aur e Argent taus Bearnés e Bigordans. F. BgBD |
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Totun , que l’avem | |||
Mantuas
annadas de demandas, de manifestacions e de grèvas a la facultat
de Pau qu’an fin finala balhat naishença a la rentrada d’Octobre
1999 au tan atendut DEUG d’Occitan. Seccion navèra mès
de las prometosas pr’amor, au maugrat deu díser pessimista
de l’Administracion, qu’a arrecebut un vintenat d’estudiants
per, plan segur, la prumèra annada, çò de qui n'a
susprés mes d’un. E jo la prumèra ! En tot anar dens aquera seccion, ne’m sabèvi pas tròp on botavi los pès. Mès se i a quauqu’arren de segur : Ne’m hè pas brica dòu. Au contrari. Atau, que pòdi amelhorar lo parlar e l’escriut de la nosta lenga (aquera qualificacion de « nosta lenga » n’ei pas brica integrista mès sonque identitari) mès tanben, l’Istòria deu País d’Oc e la literatura occitana tras los sègles que m’obreishen navèths orisonts de coneishenças. Tà acompanhar aqueths cors de qui’s hèn sonque en 0ccitan, dab diferents dialèctes segon los professors (Biarnès dab M. Romieu, Gascon dab P. Heiniger-Casteret, Provençau dab J. Y. Casanova), qu’avem cors de metodologia, d’inglés e d’espanhou, de latin. Dab aqueth DEUG, las lengas anticas, regionalas e internacionalas que son a l’aunor. A l’aubeta d’ua Europa plurilinguista, ne pòt pas qu'estar un bèth avantatge. Que vòli tanben parlar de l’atmosfèra generau de qui senhoreja dens la classa. Tots los estudiants que son vertadèrament interessats, passionats per tot çò de qui pertòca la cultura occitana. N’ei pas sonque ua fantasia, ua faiçon de’s demarcar, d’inovar o ua via de garatge. Non, qu’ei çò de qui poderí aperar l’amor deus sués arradits de qui ei vadut chic o mic ua vocacion. Pendant un cors de conversacion, la classa qu’a deishat la sua timiditat tà s’exprimir suu DEUG. L’imercion totau dens la lenga ne’us pausa pas tròp de problèmas de compreneson : a la debuta, que s’i cau acostumar e après, qu’ei aisit. La societat occitana medievau pluralista qu’ei arrespectada puish que hèra d’endrets e son representats e cadun qu’a un passat diferent (los estudiants ne sorteishen pas tots deu bachilierat). Per quauques uns, non i a pas avut de diferéncias dab lo licèu, lhevat que l’Occitan ei tostemps parlat. Per d’autes, la civilisacion e la gramatica que's son hornits : n’aprenguèvan sonque tèxtes peu bachilierat. Que’s pensan tanben que los cors de civilisacion e permeten de’s desvelopar un esperit critic : n’ei pas la medisha Istòria deus libes mès la deu parçan.Atau que’s pòt véder dab las diferéncias d’explicacions que l’Istòria ei subjectiva e que lo monde ne hèn un drin çò que’n vòlen. Quauques uns qu’an causit l’Occitan en facultat suus conselhs de professors, d’autes tà poder demorar dens lo parçan dab l’ensenhament e tot simplament tà hèr víver la cultura locau.Tà concludir, lo lor entornejatge qu’ei estat un drin susprés d’aquera causida d’estudis mès tots que l’an fin finala acceptada e sostenguda. Alavetz, mercès a Céline, Natanaël, Marie-Pierre, Stephen, Virginie, Nadège, Thomas, Matthieu, Sylvie, Myriam, Nicolas, Marie-Laure, Emilie, Marielle e Patricia per la loa participacion. Ua causa qu’ei segura, que’s va caler bàter e tot hèr (lhevat hèr petar bombas) tà que l’Occitan se desvelòpe dens lo superior e que susvívia e tot simplament tà que vívia, considerat coma tota auta lenga. Eva Cassagnet |
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Emission : Question d’Identitat Las lengas de França, 25 heurèr França 3 |
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Presentada
per Monique Seeman au Navèth Museu d’Art Moderne e d’Art
contemporan d’Estrasborg.
Invitats : - Amin Maalouf, escrivan francofòne, crestian libanés, autor de « Identité meurtrière » - Charlotte Herfray, psicanaliste d’Estrasborg, dialectofòne. - Henriette Walter, linguista, autor de « L’aventure des langues en Occident » Un florilègi de citacions sus tres aspectes : sociologogic, linguistic, psicanalitic : « A chaque fois
que l’on ouvre la bouche on dit d’où on vient »
(H.W.) |