La Palanca n° 7
       
Editò      
 
Aqueth editò que'u voi dedicar a Jan deu Camalés e a la serada d'inauguracion deu sué recuelh de poesia, A la claror de l'auba, editat per Parlem emparat suu Conselh Generau,
Ditz-me perqué, Jan, e cau seradas conviviauscoma la de Pujo entà trobar lo nhac de díder hòrt la sua apartenença a ua cultura frairau, conviviau e hautament umana ?
Que i èran amics, vesins, maires e conselhèrs generaus tà clamar dab tu lo loé omenatge a la lenga e tanben l'amistat cap a l'òme.
Plan de monde, "hèra de monde" a dit lo Conselher Forcada. E òm sap que tà ahortir la promocion e l'usatge deu Gascon que hè nacèra un moviment deus ciutadans, coma e diden ara.
Ací que poderàs leguir ua actualitat de qui sabes rica dab navèras de la dansa, de la canta, deu teatre, de la radiò, de l'ensenhament… etc.
Nosauts de Bigòrra que's vòu tanben un lòc de reflexion e d'escambi.
Au moment quan l'amenatjament deu territòri en França hè apressar-se las comunas e las gents qu'avem de her enténer la votz deu país. Ua votz portaira de valors umanas, democraticas e d'obertura. Dejà parçans coma lo Biarn o la Droma qu'an causit de hicar a l'aunor l'anar culturau noste.
Dens lo briu d'açò, que vos convidam a l'A.G de Nosauts de Bigòrra entà her lo punt sus las hèitas de 1999 e definir tots amassas e dab arzec e las accions tà l'an 2000.
F.Bernissan
       
Compte rendut du débat " Peut-on vivre une culture sans sa langue ?"
 
Proposé par l'association Gasconha Kallisté et animé par JL Lavit.

Le participant basque, M. Loncan, donne une définition de la culture : Ce sont l'ensemble des comportements, pratiques, et valeurs propres à une communauté d'individus. D'après lui un développement du basque dépend d'une volonté politique d'enseignement, selon lui l'échelon opportun est la municipalité. Il s'agit d'une compétence des mairies qui n'est que peu utilisée. Par exemple l'Ikastola d'Hendaye a été financée par la commune.
Puis il aborde la question identitaire. En Pays Basque espagnol, on peut être basque sans connaître la langue. Côté français ne sont ressentis comme basques uniquement ceux qui connaissent le basque " les Euskaldonn".
Le professeur Lamuela dit quant à lui qu'il n'est pas possible de vivre la culture catalane sans sa langue. Néanmoins le Catalan connaît deux entraves de taille :
- La formation professionnelle se fait en castillan, aussi dans la vie professionnelle la langue de communication est le castillan.
- La distribution cinématographe privilégie les films américains doublés en castillan.
Actuellement, pour ce qui est de l'enseignement de la langue, tous les enfants scolarisés apprennent le catalan.
L'intervenante bretonne, Joss, dans un long exposé retrace l'historique de la reconquête de leur langue par les Bretons. Avec le triomphe dans les années 70 des musiques celtiques et Alan Stivell, en 1977 la première école bilingue Diwan "le germe" naît. Elle a pour mission de transmettre des racines que l'on avait enfouillies.
La culture corse est également représentée ce soir est pose la question "comment peut-on utiliser la langue pour qu'elle donne à la culture sa vraie valeur ?
La langue corse souffre de l'absence de cinéma et de théâtre. Pourtant l'identité "est une parcelle de l'universalité". On parle de cultures amies. Le représentant confie tous ses espoirs dans le rapport Poignant qui selon lui atteste d'un acte de contrition de l'Etat. De toutes façons il nous faut savoir être unis dans le combat de sauvegarde des langues et cultures. Il existe 4 écoles bilingues en corse.
La voix occitane est celle de Thérèse Pambrun. "Une culture sans sa langue étouffe de méconnaissance ". Ce qu'elle étaye par un voyage toponymique où le pays s'offre à celui qui sait le lire. La notion d'identité est très importante. Au niveau de l'enseignement nous manquons d'outils et notamment pour l'enseignement de l'Histoire.
Après ce premier tour de table, M. Loncan reprend et développe sa conception des cultures : On ne peut pas dire que 2 cultures soient pareilles mais elles ne sont pas différentes non plus et en cela elles participent à l'universalité. Il rejoint la voix corse qui dit que les cultures s'inscrivent dans la modernité et affichent un passé, un présent et un avenir. Une culture se définit par rapport aux autres cultures. On ne peut opposer deux cultures.
La représentante bretonne explique que les Celtes n'ont que peu de témoignages écrits ; En effet ceux-ci considéraient qu'une langue écrite était morte ("On n'ouvre pas les livres".). Les défenseurs de la langue bretonne ont écrit un manifeste autour de 15 propositions d'efforts à déployer dont :
- l'audiovisuel
- la création d'un office de langue bretonne
- l'intégration de l'Histoire de la Bretagne dans les manuels scolaires
- la possibilité de choisir le breton comme langue vivante dans le secondaire.
Elle déplore la mauvaise répartition des moyens ; Pour l'année 1997, le ministère de la Culture a consacré 1,2? de son budget pour la Bretagne qui comprend 5% de la population française alors que 62% étaient consacrés à l'Ile de France qui totalise 16% de la population totale.
M. Lamuela recentre la discussion en rappelant que la culture ce sont les valeurs et pratiques partagées. Comment faire partager tous les aspects de la culture occitane ? Cela commence par la volonté de partager sa langue avec ceux qui la parlent.
Les défenseurs des langues se heurtent à une difficulté de taille : dans la mentalité des gens il ne peut y avoir plus d'une langue par personne. En fait la possibilité d'accéder à plus d'une culture existe bel et bien. On peut se sentir plus d'une appartenance et s'identifier à plus qu'une communauté.
Aussi ce sont les mentalités qu'il faut changer : on ne peut penser la réalité que du point de vue d'une langue, il faut ouvrir ce point de vue.
Au Pays Basque il existe un Syndicat Intercommunal à Vocation Unique regroupant 143 communes et dont le but est de faire vivre l'Institut Culturel Basque. Une réflexion est menée au sein du Conseil de Développement qui est en train de mettre en évidence une tendance : le Pays Basque est en train de se couper en deux avec un littoral riche et un arrière pays pauvre. Les personnes de toutes tendances essayent d'apporter des remèdes et notamment par l'aménagement du territoire et une politique linguistique. Par rapport à l'engagement de la commune de Hendaye, force est de constater que ce cautionnement politique et institutionnel a susciter l'engouement et l'adhésion des populations à la langue basque.

Le débat

Le débat a été lancé par M. Loncan par ces paroles " : Il n'y a rien de pire que d'être témoin d'une conversation que l'on ne comprend pas, …alors on apprend la langue…
Et M. Lamuela de rajouter : "…Ou alors on interdit de la parler".
Pour le représentant corse, on exprime le mien sa culture par sa langue ; On pourrait s'accommoder de vivre sa culture en Français mais les relations avec les anciens en serait contrariées. Parler sa langue c'est s'exprimer avec le cœur.
Notre amie gasconne de rajouter : "Gare au fossile." Une langue, c'est avant tout créer. C'est par la langue que se fait l'avenir de la culture.
Un intervenant, M. Pujol fait remarquer qu'aujourd'hui on peut parler de langue sans culture. La conscience de la langue occitane s'est perdue. Il manque la "culture de la langue. Aussi les gens ne se veulent ni Occitans ni Gascons. "C'est une tragédie".
L'animateur du débat de reprendre : Il existe un problème de conscience de la langue. On transmet la langue des anciens mais pas la conscience.
Qu'est ce qui pourra motiver les gens, les représentants des communautés à s'engager pour la défense des langues et cultures ?
Pour M. Lamuela, il s'agit d'une question de représentation de la langue :
- Dans la mentalité des gens, il y a des langues que l'on apprend et les langues que l'on apprend pas. La langue de l'Etat, on l'apprend. L'occitan, on ne l'apprend pas sinon par choix personnel,. Il en va de même pour les autres langues de France. Par contre on ne discute pas l'obligation de l'enseignement des mathématiques. En fait, ce son les contraintes sociales qui forcent à parler une langue.
L'animateur fait remarquer que ce qui caractérise une culture, c'est sa langue. Ce qui provoque une fracture et un déséquilibre par rapport à la société française.
Le débatiste corse annonce que l'on se heurte à la constitution et aux valeurs de la République. La conscience culturelle est inexistante au plan national. Les langues et cultures des régions ont envie de servir de pont vers les autres au niveau européen. En cela il faut se servir du rapport Poignant, exposer ces théories, ces propositions. Il s'agit là d'un outil. C'est une synthèse à destination du gouvernement. Aussi, nous sommes invités à travailler tous ensemble.
Une personne de la salle fait remarquer que depuis 200 ans nous recevons en France la même éducation, les mêmes médias et sommes gouvernés par la même politique.
Une autre fait remarquer que la culture française n'est pas comportementale en ce sens qu'elle nie le comportement. On nous impose la culture savante que l'on considère "française". Il nous est réservé la culture comportementale mais sans langue, qui est un danger…. "On ne doit pas s'en contenter" ponctue l'intervenant. Et de poursuivre : "La langue doit nous aider à sortir de notre comportement".
On dit d'écrivains tel Manciet ou Rouquette qu'ils sont des écrivains universels parce qu'ils sont traduits.
Ils nous faut un mélange des deux cultures. En France, constate-t'il il faut faire la démarche de parler le français pour devenir Français. Et de conclure : Dans 20 ans il n'y aura plus de culture du comportement.
Un dernier intervenant dira à quel point le débat et les différentes interventions sont emprunts d'esprit de tolérance.
En guise de conclusion on est marqué par la similitude des traitements qu'a fait subir l'Etat français aux langues et cultures des régions françaises.
Tous les participants sont viscéralement attachés à leur région, à leur langue et à leur identité. Ils sont également conscients du danger de disparition de ces langues et soulignent l'importance de l'enseignement pour le développement de ces langues.
L'animateur de la soirée de conclure : "Pour qu'une culture puisse durer, la langue est le moteur qui va la porter vers des productions, des créations qui vont transcender l'âme d'un pays. C'est l'affaire de chaque citoyen, d'une attitude à l'égard de l'autre. Il ne faut pas oublier d'être fier de ce que l'on est, de ce que l'on a derrière soit et d'où on vient. Il faut rester ouverts sur les autres. Peut-être qu'avec cela nous pourrons bâtir quelque chose. Pour la France ce sont des principes salutaires à notre république et à la démocratie".

       
Identités, culture et liberté !  
 
La révolte de l’individu est dans nos Sociétés la marque même de l’insurrection culturelle. C’est parce que la contrainte sociale, morale ou religieuse est devenue inacceptable que l’artiste par un pamphlet, un manifeste, une oeuvre, affirme sa singularité irrésistible et fait acte de culture.
Contre l’habitude, la tradition ou la coutume, c’est bien souvent par le scandale et la polémique que des femmes ; Georges Sand, Rosa Luxembourg ou Colette, que des hommes ; Baudelaire, Pasolini, Genet, Soljenitsine ou Salman Rushdie ont au nom de leur conscience dénoncé des modes d’être et de pensée propres à leur communauté voire à leur époque. La chose est tellement ancrée dans nos esprits que l’attitude culturelle qui consiste pour une personne à se révolter contre la communauté jugée oppressive au nom de valeurs jugées supérieures nous apparaît comme allant de soi.
Mais si l’individu a acquis un tel pouvoir c’est parce qu’il peut se penser comme unique et irremplaçable comme citoyen c’est à dire sujet politique dans la République. En tant que tel il détient une parcelle de la souveraineté. Or tous les états ne sont pas des républiques, parfois même pas des démocraties. Ce sont souvent des ensembles de communautés réunies non point autour des droits de l’individu mais du groupe. Il faut bien constater cela dit que tout individu même libre, est libre dans la société des autres avec laquelle il faut bien négocier des critères de vie en commun. Ce qui est en train de changer, c’est qu’aujourd’hui on voit davantage la revendication culturelle exprimée par les groupes sociaux en tant que tels que par les individus eux-mêmes.
C’est cet enjeu que désigne la revendication culturelle des identités au nom du pluralisme culturel que l’on voit surgir un peu partout. Tout ce que la République avait cru pouvoir rassembler dans le cadre d’un pacte social transformant l’individu quelle que soit sa provenance ou son appartenance en citoyen se trouve remis en question. Il est vrai que le modèle d’intégration proposé passant par l’école, le service militaire et le droit à un travail, a subi de sérieux avatars. D’autre part le modèle des sociétés démocratiques, multi-culturelles comme aux USA par exemple ont montré d’autres voies possibles. A un niveau international également l’ONU édictera dès 1966 le pacte international relatif aux droits civiques et politiques portant sur le droit des minorités de pratiquer leur propre religion et d’employer leur propre langue. Idem pour 1’UNESCO en 1982 à Mexico.
A l’intérieur de nos sociétés occidentales cela donne le retour aux identités culturelles, effacées ou niées par l’ambition républicaine, la reconnaissance des minorités ethniques et religieuses, l'affirmation, la défense, voire l’enseignement des langues minoritaires (cf. la charte européenne des langues régionales) en somme la revendication culturelle est passée des droits individuels aux droits collectifs.
Si ce mouvement se poursuit nous aurons bientôt de nouveaux débats démocratiques à ouvrir qui consisteront à garantir à chacun de ces groupes de minorités le respect de leurs droits, valeurs et prérogatives dans un ensemble plus large. Dans le cadre de la décontextualisation des états-nations et la perspective de nouveaux ensembles européens cela semble une issue prévisible, la question culturelle qui se pose consiste à savoir si de tels ensembles rapprochés ne seront pas par nature plus contraignants voire plus intolérants que l’espace de la république. Il n’est que d’évoquer l’affaire dite du foulard islamique pour .se souvenir combien au nom d’un idéal communautaire et religieux des revendications individuelles installaient dans l’espace démocratique une contrainte apparemment consentie ou revendiquée qui venait frapper de plein fouet l’idéal laïque de l’égalité républicaine.
La question dès lors est culturellement la suivante : Comment garantir à l’individu, seul sujet de droit, la possibilité de choisir, d’adhérer ou non à l’identité culturelle rapprochée de son groupe d’origine et d’appartenance. En d’autres termes, l’acte culturel individuel s’apparente ici aux droits de la personne libre qui garde la capacité de dire non et de préférer à tel ou tel ensemble culturel immédiat tel ou tel autre, voire aucun. Cela n’a l’air de rien et semblera peut-être un peu abstrait mais la liberté individuelle sans laquelle il n’y a guère de culture au sens contemporain du terme peut avoir à affronter demain des obstacles imprévus sous la forme d’un retour en arrière dans le communautarisme qui a précédé l’édification des sociétés politiques modernes. Ce ne serait pas la moindre surprise de cette fin de siècle.
Marc Bélit Forum, décembre 1999
       
Identitat, cultura e libertat  
 
C’est la traduction de l’éditorial de Marc Bélit dans FORUM, Décembre 1999. Cet édito. nous interpelle, il revient avec un éclairage nouveau sur le débat fondamental que nous avons déjà eu avec la FOL des Hautes-Pyrénées.

Après une présentation de l’acte culturel comme le produit d’une révolte de l’individu contre l’habitude, la tradition, la coutume d’une communauté ou d’une époque, une insurrection anticonformiste donc, au nom de valeurs senties comme supérieures par un individu libre, ayant ce pouvoir car citoyen, sujet politique de la République, on est conduit en première analyse à penser qu’une revendication de préservation des identités peut être une régression remettant en question l’égalité, la laïcité et le pacte social républicain basé sur l’individu libre car citoyen et un retour au communautarisme enfermant antérieur aux sociétés politiques modernes.
Jusque là on ne dépasserait pas la débat précédent mais cet Edito cependant ouvre d’autres voies :
D’abord il fait le constat que la République n’est toujours pas à la hauteur de ses ambitions, égalité des chances, droit au travail, ce qui porte atteinte à la crédibilité de son pacte social. D’autres part que d’autres sociétés, tout autant démocratiques, ont développé des modèles multiculturels et que la construction européenne se veut elle même démocratique et multiculturelle. Que l’ONU et l’UNESCO ont défini des droits civiques et politiques pour les minorités. De quoi ébranler nos certitudes républicaines traditionnelles ! En conséquence Marc Belit prévoit de nouveaux débats démocratiques autour de ce thème des droits collectifs.
Tout en restant dans son schéma d’ « insurrection individuelle » il entrevoit même une justification au choix culturels multiples : « L’acte culturel individuel s’apparente ici aux droits de la personne libre qui garde la capacité de dire non et de préférer à tel ou tel ensemble culturel immédiat tel ou tel autre, voire aucun »
J’ajouterais, voire plusieurs, car nos vies, nos rencontres nous permettent de participer de plusieurs ensembles culturels.
On peut aussi estimer que quand la République s’arc-boute sur le refus de reconnaissance de ses éléments culturels constitutifs elle se comporte comme une « communauté conservatrice oppressive ». Contre cette « habitude, cette tradition, cette coutume » nous sommes un certain nombre d’individus à nous « scandaliser, à nous révolter, à nous insurger ». Ainsi quand Marti initia la nouvelle chanson Occitane il fit un tel acte d’insurrection culturelle fondateur.
Cependant cette vision de la culture très séduisante car elle flatte à la fois nos mentalités individualistes et nos velléités de révolte contre l’ordre établi n’est elle pas réductrice voire un peu suiviste de l’air du temps, elle oppose l’individu libre et frondeur à la communauté conservatrice et oppressive, c’est un peu trop simple, d’abord l’insurrection d’un individu se produit au sein d’une communauté où une tension, une attente existe et l’originalité, le mérite voire le courage individuel ne vaut que parce qu’il rencontre un écho dans cette communauté, il y a donc lien entre communauté et acte individuel et non opposition, on ne prend pas les Bastilles seul ! Il y a des insurrections collective et même des individualismes conservateurs !
Notre action a été au début l’addition d’ « insurrections culturelles » individuelles jusqu’à devenir un mouvement revendicatif. Il ne faudrait pas qu’en la stigmatisant systématiquement en particulier en la qualifiant de communautariste, on inverse les rôles pour refuser indéfiniment ses revendications légitimes et modernes qui visent à compléter la démocratie.
F. Beigbeder

       
Projecte d'aglomeracion tarbesa. Qu'acusi !  
 
Desempuish quauques setmanas qu'entenetz sovent a parlar de la Comunautat de Comunas Tarbesa. Adara qu'ei passada Aglomeracion de Comunas. Qu'entra dens l'encastre de la lei Pasqua de 1995 ,lei modificada e completada per la lei Voynet de 1999. Atau las 8 comunas que son en trin d'eslarguir las loas competenças devath la fòrma d'ua Aglomeracion de Comunas qui serà finançada en grana part per lo plan Estat-Regions. Qu'assaji de her brac .

Las comissions de trabalh o Colètges que son nau e son descompausats atau :
- Desvelopament economic;
- Amenatjament urban, Habitat, Traspòrt, Secors e incendi;
- Comerci, Artisanat e Servicis;
- Ensenhament superior, Recercs, Pòle universitari tarbés, Formacion;
- Enviroament, Cadre de vita, Gestions de las deishas;
- Politica de la vila, Seguritat;
- Torisme, Patrimòni e Cultura;
- Espòrts, lèsers, Vita associativa;
- Relacions dab los País de l'Ador.

La reflexion deus colètges que s'a de neurir de çò deu passat entà's poder projetar deguens l'avénguer. Qu'an d'acabar las loas perpausicions peu mes de junh, perpausicions de qui seràn metudas en fòrma de projecte durant l'estiu e prepausadas per adopcion a l'autona.
Que i avem de prepausar ua alternativa originau de qui lo Conselh de Desvelopament ei en cèrca entà perméter a l'aglomeracion tarbesa un desvelopament deus bons.
Atau Nosauts de Bigòrra que i encontra los deu colètge Tourisme, Cultura e Patrimòni entà trobar los mejans de dinamisar Tarba, melhorar son animacion e son imatge.
Mès las discutidas que'm semblan virar brac. Om vòu embarrar Tarba dens ua vision toristica : Tarba, Capitala deu chivau e deus Hussards.
Qu'acusi Tarba de pas voler jogar lo sué ròtle de Capitala, Capdulh de Bigòrra. Lo desbat de la Cultura que vira autorn ua pseudò cultura, la de quauques uns quan poderé èster la d'un país qui existeish. Au lòc d'aquò que i èm percebuts coma un parasite de qui òm a drin de mau a's des.her. A nosta òm risca de marginalizar definitivament la cultura e la lenga deu país .Om las met en balança dab ua concepcion folklorista e encòra un còp marginala. Au moment quan los País e's multiplican qu'ei gran lo danger de voler tostemps escarnir çò qui hèn daubuns autes. Alavetz que nos cau amuishar en balhar au desbat ua mira arrespectuosa de l'anar deu monde qui volem doman.
F. Bernissan

       
L’enigma deus cagòts  
 
Gilabèrt Lobès hens lo sué libe que ns'explica que segon los lòcs e segon las espòcas los cagòts que son aperats de diferentas faiçons : crestians, leprós, capòts, gahets mès tostemps entà designar personas excludidas autanlèu l’atge Miejancèr e dinca la fin deu sègle XIX .
Que’ns podem interrogar suu perqué de las diferentas aperacions mès uei lo noste problèma qu’ei de véder qui son los cagòts ? On vivón ? Que hesón ? Perqué persecutats ?
Los cagòts, aquestes individús arrejetats per l’ensemble de la populacion, qu’èran mesprezats e botats au « ban » de la societat . Totun que mestrejavan mestièrs de qualitat o de saber-har e soent que’s ganhavan plan la vita . Que cau suslinhar qu’aquestes mestièrs que’us èran arreservats e obligats ; com lo mestièr deu boès e de la husta (charpentièr, campanèr), lo mestièr de la pèth (pellièr, cordonièr)…Perqué aquestes mestièrs e’us èran arreservats e obligats ? En hèit, aquestes mestièrs que son espausats a dangèrs e tanben aus problèmas d’audors . Soent los cagòts qu’èran organizats en sòrtas de sindicats . En 1375 a Montanèr Gaston Febus que signè un contrat notariat dab 120 cagòts d’Auloron tà har còser bricas e pujar la tor grana deu castèth . Tanben, los cagòts qu’avèvan com los Tèrç-Estats l’avantatge d’aver prèsts en moneda .
A maugrat tot aquò, aquestes « cretiaas » qu’èran victimas de mesuras discriminatòrias .
Dejà la discriminacion que’s hè véder hens l’aperacion d’aquestas personas . La societat que designè los cagòts non pas dab lo petit nom mès per un chafre .
Qu’èran excludits deus acamps comunaus . Que devèvan eslegir lo lur representant tà devisar dab lo Prince de Biarn . Que devèvan maridà’s sonque enter eths .
A la fin deu sègle XIV las mesuras d’exclusion que pujan e las activitats economicas deus cagòts que son arreglementadas . En efèit, aus sègles XVI-XVII, que notam la generalizacion de la merca arroia en fòrma de pata d’auca de qui ei botada suus vestits deus cagòts entaus sinhalà’us . En 1640, qu’ei interdit aus cagòts biarnés de portar bòtas, manto, espada qu’ei de díder d’aver signes distinctius de la Noblessa .
Tanben, que i a mestièrs qui’us èran interdits com sustot los de l’alimentacion . Hens un tèxte de 1471 a on lo Notari de Momor, en Biarn, que ditz au crestian Ramon e a la sua familha « no agosse a tenir bestias, ni far laboratge…no agosse a entrar en lo molii per moler… »
Las brimadas hens las practiques religiosas qu’augmentèn e sustot en Biarn . Los dròlles deus cagòts n’avèvan pas dret au catequisme . Los nens qu’èran batiats pendent la nueit . E hens las glèisas que i avèva benitièr e pòrtas arreservats .
A la seguida d’aquesta pujada hòrta d’interdiccions que notam ua lenta reabilitacion a comptar deus sègles XVIII-XIX .
Autanlèu 1683, lo termi cagòt qu’ei ua insoléncia greva . en 1692, qu’ei defenut de separar los cagòts hens las glèisas e los lòcs publics ; totun la separacion non serà pas totaument acabada ad aqueth moment . Loís XIV de qui arriba au poder anullarà los Edits discriminatòris mès las páurs de las populacions qu’estón mei hòrtas que los tèxtes de lei .
Los cagòts qu’estón los maudits deu sud-oest de França dinc a la guèrra grana . D’ara enlà non son pus qu’ua legenda mès ua enigma grana e demòra . Qui èran vertadièrament los cagòts ? Descendents deus « Goths », pècs, leprós… ? Degun pòt afirmar dab certitud mès los benitièrs, las honts, los barris qui’us èran arreservats que son de considerar e non los podem pas denegar.
Alexandrà Larrouy-Maumus