La Palanca n° 11
       
Editò      
 
Nosauts de Bigòrra que's pòrta plan. En aqueth debut d'autona qu'òm pòt tirar lo bilan de l'estiu dab un plen tistalh d'animacions, iniciativas e participacions dab l'aumenatge a Miquèu de Camelat, lo Salon Plein Champ a Senac, la jornada d'estudis gascons a San Sever de Rustan, l'estatge de dancas de Bigòrra aquesta dimenjada dab lo Quand même d'Orleix, Parlem e animat per Odeta e Albert Cadiran.
Adara, qu'avem tostemps de qué her e qu'esperam las bonas volentats. Tot prumer entà amenatjar un locau on vam poder installar la nosta emplegada Jana Maria e banlèu lo noste agent deu patrimòni tau desvelopament de la lenga e de la cultura occitanas. Ad aqueth perpaus e conformament a çò dit a l'Assemblada Generau que vos prepauseram ua Assemblada Generau Extraordinària.
Qu'avem a tornar organizar la rubrica A tu de'n parlar, de qui pareish dens lo jornau La Navèra Republica, en coerença dab los objectius deu jornau aqueth, e tanben seguir e participar aus trabalhs deu País Vath d'Ador.
E puish enfin lo concert de Massilia…
F. Bernissan
       
A quoi ça sert ?  
 
Q'ei era fèsta, "Plein Champs" que l'an aperada, e qu'ei plan trobat. Dab et Miquèu de Montanèr que s'a calut fèr enà fica's ena taulada brusenta devath eth eth chapitèu blanc. Coma tostemps que devisam en gascon e en gascon que soetam bon apetit a tota era taulada. Que giscla era question : "Associacions occitanes, qu'est-ce que c'est ?" ça nos demanda un deths ataulats en bèth leiger era apelacion qu'avem espinglat ara camisa. Qu'explicam, "Nosauts de Bigôrra", "Calandretas", "Parlem", "Radio-País", era lenga ..."A quoi ça sert ?", ça nos fè ...
Que li poderiam diser, coma tau poèta parnassian disia dera poesia : d'autant mes inutil ei, d'autant mes beròi ! Mesqu'auriam pòur d'aver eth aire de trufar-nos. Alavetz, qu'avisi, afichats aras parets entorn dera taula, ua tièra de fòtòs dera agricultura de ger e de uei, gents que fèn èrba, segan, baten, cosiran* eth bestiar, setmian, brabans, arrascles, dalhas e dalhusas, batusas, machinas deras prumèras, mes tanplan rastèths, forcadèths, hossèrs, borassas* de carrejar era èrba sus era esquia, e que disi que tot aquò se disia mes plan en gascon, non ?
"Tout ça, c'était la "crebère" !" me respon eth noste questionaire. Qu'ei lançada era vielha e tostemps novèla discussion. "crebèra" be'n ei uei coma ger eth tribalh dera terra, dab uei eras facturas a pagar cada mes aths marchands d'engrèish e de machinas ! En caps de paisans e venguts emplegats ara vila qu'ei causa a doblidar, a daishar de costat, era lenga coma eths utísses vielhs, que fuc maridada ara crebèra era lenga, quan se vivia de pôc e se trabalhava sense comptar. N'ei pas aisit de balhar-li responsa, o non ! Qu'ei pregon* enraigat aqueth sentit, e transmetut aths joens plan soven, e quin ne poderia èster autrament ?
Se i pòt aver un revirament d'aqueth sentit ? Se i poden ajudar ua lei tostemps demandada, esperada, ua modificacion dera constitucion ? Benlèu, mes en atender, s'èm capables de fèr veser que pôrta un present e un aviener era lenga vielha, pas mes vielha après tot que ua auta, cargada coma ua auta de ua faiçon de pensar e viver eras causas de uei, de nommar autrament eth mond, portaira d'ua civilisacion, d'ua literatura, d'ua umanitat ?
De que serviria se non ua lenga ? A quoi ça sert ?
Michel PUJOL
       
Langue d'oc, langue de l'agréable  
 
Diverses prises de position récentes jugent inutile l’apprentissage des langues régionales, elles expriment une opinion répandue qui mérite donc réponse et débat pour essayer de convaincre population et élus. Ainsi un élu de Vic s’est opposé récemment à une sensibilisation à l’Occitan estimant que l’Occitan est « une langue bien moins utile que les langues étrangères ».
« La langue de l’inutile » voilà ce qu’en dit malicieusement François Fortassin dans son discours inaugural de la signalisation occitane des rues de Visker. Il y a en effet bien d’autres dimensions dans une langue : affectif, identité, poésie, littérature, en un mot culture au sens le plus large et il y a autant de raison pour enseigner l’Occitan que pour enseigner les matières artistiques ou la poésie de Ronsard ! A moins que l’on pense que seule les matières immédiatement utilitaires doivent être enseignées, alors soyons cohérents passons au tout anglais et au tout technique tout de suite.
Attention l’idéologie de l’utile, de l’efficace et du rentable est en train de nous polluer.
Il faut savoir joindre l’utile à l’agréable ! Car comme le dit la formule, il n’y a rien de plus nécessaire que le superflu. Et notre riche société peut permettre cela, surtout si elle se donne comme but d’éradiquer l’injustice sociale plutôt que les langues régionales. *
En fait, comme tout enseignement culturel, on peut y trouver des utilités indirectes : agilité intellectuelle induite par un bilinguisme précoce, équilibre affectif, meilleure insertion dans l’environnement, attention aux autres langues et respect de la pluralité culturelle.
A mon avis il n’y a pas lieu d’opposer ainsi l’apprentissage des langues régionales et des langues étrangères, au fond ni régionales ni étrangères car elles sont toutes des langues européennes. Il est vrai que pour conserver ces langues il faut viser haut, c’est à dire former des citoyens trilingue ou même quadrilingue, mais c’est cela l’Europe si nous voulons préserver sa diversité culturelle et linguistique et ce n’est pas irréaliste, déjà de nombreuses régions ou pays d’Europe dont la langue native est peu répandue pratiquent cette agilité linguistique : Luxembourg, Catalogne, Pologne, Hollande … *
Bien sûr nous revenons de loin, ayant crû longtemps au mythe du français langue universelle et il nous faut faire une révolution culturelle pour vraiment accepter et même plus, désirer la diversité. Justement la devise de l’Europe c’est l’unité dans la diversité, ce sont les Euro-régions qui peuvent être le cadre d’identités locales, c’est la Charte des Langues Régionales et Minoritaires, c’est le principe de subsidiarité. Bien sûr on s’éloigne quelque peu de nos canons jacobins et des réflexes conservateurs nous freinent encore dans cette démocratisation nécessaire et au combien souhaitable.
F.Beigbeder
       
Alerte  
 

Ce texte de Pierre Bidart et Bernard Traimond doit nous interpeller, il témoigne de la situation gravissime dans la communauté autonome d'Euskadi, un reportage d'Envoyé Spécial sur France 2 nous en a informé également le 28 septembre ainsi que l’article « La génération « no future » de l’ETA (Le Monde du 1er octobre)
Il me semble que nous devons afficher clairement et à chaque occasion qui se présente le sens et les moyens de nos actes. En effet ne nous y trompons pas, l'amalgame est facile et le travail extraordinaire réalisé pacifiquement depuis plusieurs années en serait ruiné rapidement.
Le mouvement culturel Breton a su se démarquer clairement et fortement de l'attentat perpétré récemment en Bretagne. A mon avis il est plus qu'urgent que notre mouvement fasse de même, même si la situation n'est pas exactement comparable.
Le texte de Pierre Bidart et de Bernard Traimond pourrait servir de base à un manifeste public adopté par toutes les associations du mouvement occitan, Qu'en pensez vous ?
F. Beigbeder

Solidarité avec le Pr Azurmendi exilé du Pays Basque

Notre collègue et ami Mikel Azurmendi, professeur d'anthropologie à l'Université du Pays Basque, a décidé de quitter son université pour aller travailler pendant au moins un an aux Etats-Unis; Objet d'actes d'intimidation chez lui et au sein de l'université, victime d'un attentat à l'explosif(heureusement désactivé par la police), il vient de décider de s'expatrier. Comme il en a la possibilité, ce que tous n'ont pas, il quitte son pays.
Ce n'est pourtant pas un ennemi des Basques. Il fut membre de l'ETA jusqu'en 1973; il manie avec dextérité la langue basque et a consacré l'essentiel de son œuvre académique à la civilisation basque. Il est devenu un intellectuel engagé, fustigeant avec force les mots et les gestes de la violence, appelant de ses vœux la paix pour une société basque ébranlée par de multiples actes antidémocratiques. Le Pays Basque d'Espagne est devenu le champ d'expérimentation de formes extrêmes de violence et d'incivilité, impliquant de très jeunes dont les esprits apparaissent bourrés de préjugés et de haine contre l'Espagne, les valeurs et les institutions établies, même lorsqu'il s'agit de l'autonomie basque.
Dans ce contexte, il est en effet devenu essentiel de comprendre la perméabilité à la violence d'une partie de cette jeunesse basque née après le franquisme. Cette société a, certes, un lourd contentieux historique - trois guerres civiles en deux siècles - mais elle est aussi dotée de larges pouvoirs d'autonomie, riche d'une puissante économie et de fortes traditions culturelles. Et pourtant, plus que jamais, elle est entrain de faire de l'action violente un mode d'expression de relations sociales avec tous les dégâts que cela entraîne tant chez les victimes que chez les bourreaux. Tous les secteurs de la société sont visés : les élus, les industriels, les membres des forces de l'ordre, les universitaires, etc.
Curieusement, seule l'Eglise est épargnée, pour des raisons qui tiennent à l'histoire et à la nature du nationalisme basque. Celui-ci, animé par la volonté d'étalonnage des attitudes culturelles, a produit un système pervers de classification des habitants du Pays Basque en Espagnols et Basques, ces derniers étant eux mêmes divisés en "espagnolistes" et Basques authentiques, c'est à dire en "mauvais" basques et en "bons" Basques ! La mécanique analythique va encore plus loin en refusant l'usage du mot Espagne au profit de celui d'"Etat espagnol". On se souviendra que le concept d'"Etat français" a été utilisé une seule fois, dans l'histoire de France, par le gouvernement fascisant de Vichy, après avoir suspendu la République... Et à partir de là, on menace, on provoque, on tue, semant derrière soi les larmes et le désespoir, poussant même de paisibles habitants du Pays Basque à devenir progressivement et pour toujours des ennemis irréductibles de la "cause" basque. Et c'est ainsi que Mikel Azurmendi quitte son université et sa terre qu'il aime tant pour aller respirer ailleurs le vent des libertés !
Notre position de membres de l'Université nous impose de veiller au respect de certains principes et de nous indigner avec la dernière énergie quand ils sont bafoués. Dans la situation que révèle l'exil du professeur Mikel Azurmendi, il nous semble impératif de rappeler fortement quelques principes dont, avec d'autres, nous nous sentons les gardiens :
- Le droit d'expression est un bien précieux surtout dans les situations difficiles qui réclament des débats ouverts et contradictoires;
- la liberté de critique ne peut tolérer aucune intimidation ou menace afin de nourrir discussion et controverses;
- la liberté de jugement sur les divers arguments doit rester absolue pour faire avancer le débat.
Ces principes sont évidemment la condition de toute vie intellectuelle, culturelle et sociale.
Aussi le départ du professeur Mikel Azurmendi est-il une tragédie pour les principes affirmés plus haut, pour les nécessaires débats qui traversent la société basque et plus encore, une perte irremplaçable. Pensons à l'appauvrissement culturel qu'a entraîné le départ des intellectuels d'un pays, tel celui des protestants au 17ème siècle en France, ou celui des opposants au nazisme en Allemagne, il y a un peu plus d'un demi-siècle.
Au nom des principes que nous avons pour tâche de défendre mais aussi au nom de la défense des intérêts de toute société et de la société basque en particulier, nous ne pouvons que condamner, avec la plus grande fermeté, cette culture de la violence qui a contraint notre collègue à l'exil. Puisse le débat social se rétablir, sans menace et sans risque pour personne, appuyé sur une université plus que jamais mobilisée autour des principes éthiques et intellectuels qui ont fondé son essence et son histoire. La société basque a besoin de la culture et de la générosité de notre ami le professeur Azurmendi.

       
Caminaires territoriaus en occitan  
 
La creacion de pòstes de caminaires territoriaus qu’ei un projècte qui estè iniciat a la demanda deus servicis departamentaus de l’Educacion Nacionau.
1- Los constats qui an miat au projècte
La preséncia suu terrenh e lo tribalh quotidian deus conselhèrs pedagogics, caminaires e professors de l’Academia de Tolosa qu’an amiat progressivaments lo Rectorat a ua presa en compte deu dinamisme de l’ensenhament de l’occitan e de la realitat (esconuda e denegada per tantes opausants) d’ua demanda d’ensenhament. Qu’èm passats en quauquas annadas d’ua situacion de tolerància de cap a ua agitacion militanta folclorisada a l’acceptacion de la necessitat d’estructurar un ensenhament de la lenga e cultura occitanas per professionaus, au servici de la formacion linguistica e ciutadana deus escolans. Las darrèras circulàrias oficiaus deu rectorat, datadas de 1999 e 2000, que’n son la pròva. Au dia de uei, l’administracion que s’engatja claraments sus dus objectius :
- arrespóner a la demanda d’ensenhament,
- balhar ua formacion minimum a TOTS los mainats de Mieidia-Pireneus.
L’arresponsa a la demanda d’ensenhament que’s hè, segon los lòcs, en organisar un ensenhament estructurat de l’occitan lenga viva tanpè l’escòla mairau, o en aubrir seccions bilinguas... Los mejans que son balhats aus endrets on i a ua realitat de la demanda.
Que n’èm arribats en un punt tau que la demanda deu terrenh que’s tuma adara a la hreita d’ensenhaires volontaris (manca de formacion...) entà assegurar lo tribalh, entà préner pòstes. Plan de regents qui an, en dehòra de l’escòla, la cultura o la lenga “ nostas ” per hobby (cantar, dançar, escríver conderilhòts o poësia..., un còp de quan en quan, que passan per èster los somius deu militantisme) que’s viran de cuu a la possibilitat d’obrar a dar ua plaça digna a l’occitan dens la loa pratica professionau !
Quan poderem ensenhar l’occitan dens la màger partida de las escòlas deu departament, dab lo sostié de la Nacion, que pepicam ! Qu’ei l’administracion qui s’entén, au dia de uei, arcastar la sua politica de desvolopament de l’ensenhament de l’occitan per sindicats nacionalistes francés coma lo SNES.
Alavetz, qué cau hèr fàcias aus renonciaments de foncionaris occitans tròp prestits au motle vielhàs de l’escòla de Jules Ferry ? Abandonar ? O avançar ?
L’Educacion Nacionau, en las personas de l’Inspector d’Academia e de l’Inspectora encargada de l’ensenhament de las lengas, que s’ei engatjada sus la via de l’ensenhament de l’oc e que tira camin. Au risque de trobar-se mes respectuosa de la cultura pròpia de las Hautas-Pireneas que no’n son los hauts-pirenencs. Qu’a perenizat accions de formacion (continuada e iniciau) entà trobar solucions intèrnas. Mès que va caler temps abans de formar pro de monde entà hèr tèst a l’urgéncia de la demanda. L’Educacion Nacianau que’s virè doncas, dus ans a, de cap a las collectivitats territoriaus e en prioritat de cap au Conselh Generau qui a tostemps afirmat de que mia ua “ politique volontariste ” en aqueth maine.
2- La definicion
Quan comencèm, Terèsa PAMBRUN e Jan-Loís LAVIT, a definir lo projècte qu’estèm clars sus dus punts :
• QUE DEVEM CREAR EMPLECS
• QUE DEVEM INVENTAR UN MESTIER NAVETH AU SERVICI DE LA SOCIETAT NOSTA.
Se volem transméter la nosta lenga, se pensam de qu’a ua plaça coma quina que sia disciplina mes, per quina arrason e seré tractada diferentaments de las autas ? Las collectivitats territoriaus que s’engatjan dejà financiaraments desempuish annadas en pagar monde tà desvelopar l’ensenhament de l’educacion fisica, de la musica, de las arts plasticas. Las collectivitats non an nada arrason de refusar de crear emplècs entà ensenhar l’occitan, sonque a aviar-se suus camins de la segregacion.
Se volem transméter ua lenga viva que cau valorar la sua plaça dens l’amiroament deus mainats. Que cau assolidar la sua preséncia en dehòra de l’escòla. Que cau propausar servicis a las collectivitats territoriaus : ensenhament aus adultes, valoracion deu patrimòni linguistic (toponimia, creacion artistica,…) e ajudar a la constitucion d’un imatge modèrne e dinamic d’un terrador qui investeish dens un torisme culturau.
Que devem doncas crear emplècs tà monde encargats de mes plan hèr conéisher e valorar lo patrimòni linguistic occitan de nosta e encargats de la dinamisacion e de la transmission de la lenga.
Arrefús deu Conselh Generau tanlèu la debuta : “ non crearam pas emplècs tà l’occitan, que pagaram vacacions ”. Dus ans de negociacions entà arribar a çò qui estè entà nosautis ua concession de las màgers : ua associacion que s’encargaré de gerir l’ahèr. Mond associatiu, mond hraguiu, mond a la mercés deus cambiaments de majoritat com de las fluctacions de las ganas deus benevòles…
L’Estat que s’engatja, la societat bigordana que drava ! B’èra mes arrassegurant d’estar escanats peu jacobinisme e de non cercar las arrasons de la nosta descagença dens los nostes foncionaments…
Dus ans de negociacions entà arribar a apitar un projècte : tròp tard entà l’inscripcion qui èra possibla dens lo contrat de Plan Estat/Region. Finançaments nacionaus que se’n vòlan. Que serà mes aisit de cridar (a Tarba, mès james a París au sen de la comission Mauroy) au transfèrt de cargas suus departaments e municipalitats.
3- La mesa en plaça
Totun, quan serà imperfèit, portat a l’amagat, l’engatjament deu Conselh Generau qu’ei ua realitat. Lo President deu Conselh Generau e lo Vici-President encargat de la Comission Lenga e Cultura Occitanas que s’avançan sus un finançament deu projècte a hautor de 50% ! Un signe hòrt. Un procediment qu’ei definit en comun : l’Educacion Nacionau que hè lo punt de la demanda, lo Conselh Generau que pren contact dab las municipalitats concernidas.
a- La demanda suu terrenh
L’Educacion Nacionau que defineish claraments lo projècte pedagogic :
• Ensenhar l’occitan de l’escòla mairau enlà dinc au CM.
• Integrar l’ensenhament de l’occitan dens l’operacion d’ensenhament de las lengas vivas : non s’ensenha pas l’occitan en plaça de l’inglés mès en coëréncia.
• L’occitan començat dens las petitas classas que permet d’ensenhar, a tèrmi, ua disciplina en òc e atau non pana nada plaça a l’emplèc deu temps de las classas, ni non horneish tribalh suplementari.
Lo projècte pedagogic qu’ei doncas presentat e la gestion financiara evocada en un corrièr aus directors : lo Conselh Generau e las Municipalitats que finançaràn.
Bilanç : 25% de las escòlas que demandan. (183 classas en 79 escòlas, uns 3700 mainats, 62 comunas). Un ensenhament de l’occitan qu’ei volut per las equipas pedagogicas (mèstes e pairs).
b- L’arresponsa de las collectivitats
25% de las escòlas en 62 comunas = 7 creacions d’emplècs.
Lo Conselh Generau que s’avisa de que i a un possible enjòc economic. 7 emplècs, s’ei arren ? Que ns’aviam de cap a la consideracion deus emplècs coma quauqu’arren de possiblaments diferent de quauquas vacacions autrejadas a desvagats.
Que prenen contacte dab las mairias en un corrièr mes que lapidari. “ Que’vs costarà 2000F per an entà ua classa de mairau e 4000F per an entà ua classa elementària”… Nat mot sus lo perqué d’ua demanda d’escòla, nat mot sus la politica deu departament, nat mots suus enjòcs… Resultat : que s’entén de tot sus l’arrepic deu “ patois. Et qu’on ferait mieux d’apprendre à lire et à écrire à l’école, tè ! et on ferait mieux de parler anglais… ” La posicion de l’Educacion Nacionau qu’ei inconeguda, la politica volontarista deu Conselh Generau tanben e que s’entenen e s’escriven asolerias de totas tracas. Dab enter autas “ enthò ara que i avè ua caminaira a gratis perqué e caleré pagar adara ? ” Coma si la caminaira de l’Educacion Nacionau n’èra pas pagada coma tot arregent dab los nostes impaus…
15 comunas que disen finauments que òc.
Que mancan quauquas uas de las comunaus de lasquaus los maires o eleguits e semblavan los mes ahuecats tà diser-se deu noste costat. Que mancan las comunas de gaucha : socialistas e comunistas que semblan quasi tots ostiles a l’estructuracion de l’ensenhament de l’òc dens lo servici public ! Que mancan comunas en lasquaus los militants bigordans e s’investeishen annadas a e qui vampirisan un imatge positiu bastit sus la defensa de l’identitat.
On son Tarba, Vic, Ibòs, Aurelhan, Gerda…
On son Mauborguet e Lorda, Rabastens… (véder tablèus a la fin).
4- Premèr bilanç
Mes de Junh-Julhet. 7 emplècs possibles. 13 demandaires d’emplècs.
Que cau arrecrutar monde capables, causits sus las loas competéncias linguisticas (que calerà, a tèrmi, ensenhar ua disciplina en occitan) e sus la loa capacitat de contact. Los conselhèrs pedagogics qu’avem propausat e preparat la grilha d’analisi de las capablors, qu’avem demandat la redaccion d’un document bilingüe. La premsa e l’ANPE que difusèn l’auherida d’emplèc.
Ua comission tripartita que convoquè après estudi deu dossièr mandat. Que seleccionè candidats. Parlem que recrutè en seguir l’apreciacion de la comission.
Lhaish, qu’arribam, a gran pena a crear 1 emplèc e quauquas òras sobrèras tà ua persona mes. Que deisham 12 personas suu bòrd deu camin qui’vs tira de la precaritat… Atau qu’ei la concepcion de la solidaritat ençò deus elegits nostes.
Que deisham tanben sense nada arresponsa uas 164 classas.
Qu’ei aquiu de qu’intervié un cambiament d’importància dens la gestion deu dossièr. “ Parlem ! ” l’associacion qui’s vedó a botar l’operacion dens la saca per politics qui arrefusan d’inventar tà l’occitan ua solucion de las correntas tà d’autas questions (genre SIVU o autes gropaments de collectivitats), “ Parlem ” doncas que s’engoleish l’ahèr a petits drins.
Los militants de Parlem e lo lor navèth president Gui Cassanhet, que’s prenen tota la plaça loa dens ua collaboracion qui èra estada bipartita a la debuta. Parlem que s’engatja e pren lo dossièr en mans. Parlem que parteish au combat suu terrenh deishat en bosiga peu Conselh Generau : lo terrenh de l’informacion de las municipalitats, lo terrenh de l’argumentacion economica e ciutadana deu dossièr.
Un ensenhament de l’occitan dens lo quadre d’un projècte d’estructuracion d’un cursús, en coëréncia dab l’accion de l’Educacion Nacionau, au servici de la formacion linguistica deus mainats que comença doncas a :
Adé – Aventinhan – Banheras – Clarens – Gèdra – Genòs – Julhan – Lanamezan – Luz – Peirahita – Poiharrèr – Sombrun – Tria – Uglàs .
5- Entà tirar en davant
Las duas navèras caminairas territoriaus, Natalia Lanne e Maria-Jò Amaré, qu’an passat lo mes de Seteme a seguir ua formacion assegurada peus Conselhèrs Pedagogics en occitan. Lo tribalh en classa qu’ei a mand de començar adara.
Que cau saber tirar las leçons de la hèita. Qu’avem avut sus aqueste dossièr un ennemic e un sol : la representacion qui nse hèm, collectivaments, de la lenga occitana :
Ua lenga vielha, ua lenga de vielhs, ua lenga qui’s moreish.
Qu’èm aus arpunts mès, totun, que l’aimam plan la prauba lenga de nosta (lo noste beròi patoès coma disem sovent sense mesprètz). E que caleré hèr un gèsto tad era, marcar lo noste estacaments simbolic a… e Mèu !
L’ “ Euròpa ”, dens lo “ Journal officiel des Communautés européennes ”, qu’escriu : “ Les langues sont un élément primordial de l’identité individuelle et collective et un moyen essentiel d’expression et de transmission culturelles. Le respect de la diversité linguistique et culturelle est un élément clef de la citoyenneté européenne ”. Aquiu qu’avem la basi deu combat noste.
Cambiem de discors çò premèr. Haciam pròvas d’ambicion per un còp. Haciam pròvas de creativitat.
Que podem avançar sus aqueste dossièr, coma sus plan d’autes, en :
• Estancar de ploramicar, de doler-se, hòrabandir tota referéncia patoesiara, passadista e reaccionara deus nostes discors e tornar de voler-se dignes coma totòm a dret a estar-ne sus tèrra.
• Emparar-se sus çò qui la Nacion e s’engatja a hèr en conformitat dab la lei. L’engatjament de l’Estat, en maine d’educacion au mens, qu’ei clar, arrés non pòt botar en causa çò de legau.Saber desnonciar lo nacionalisme etnique francés deus nostes detractors. Sapiam tanben destriar lo desbat politic partisan de l’accion culturau dens lo quadre actuau de la democracia en França.
• Trobar la moneda on ei : las municipalitats be saben pescar subvencions entà la cultura. Qu’escamporreishen projèctes patrimoniaus de pertot (centres pirenencs e musèus deu pastoralisme e bòrdas d’aqueròs e costumes d’açòs…). La lenga occitana qu’ei l’unique vector de la cultura pròpia deu departement, alavetz atrapem la moneda qui l’arrevié.
• Assolidar projèctes ambiciós tà poder tribalhar dab l’Euròpa, dab l’UNESCO.
• Lançar campanhas d’informacion e de valoracion de l’occitan. Que cau encetar ua politica de reconquista linguistica. Afichem modernaments l’occitan de Bigòrra.
Las caminairas qu’an hèit géner desbats ens Conselhs municipaus, non deishem jaubir !
Jan-Lois Lavit